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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 23:08

En 2001 sortait le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, film qui m'a transportée par sa fraîcheur, son univers et sa poésie. J'ai retrouvé cet émerveillement à la lecture de Magasin ZinZin (je parle de ressentis, des émotions que ça a provoqué chez moi, la "comparaison" s'arrête là). J'en ai savouré chaque mot, chaque page. J'ai retrouvé la petite fille qui bricolait merveilles, imaginait facéties et malices (bon elle n'est jamais bien loin, c'est vrai). Je me suis retrouvée fillette à découvrir les trésors du grenier familial. J'ai ouvert, redécouvert, j'ai fermé, refermé les yeux pour mieux en apprécier la dimension merveilleuse, poétique.

Amoureux des livres-objets, ce livres est fait pour vous : c'est un coffret à bijoux qui s'ouvre sous nos yeux émerveillés.

Amoureux de littérature, ce livre est fait pour vous : mille et une références, trésors, une vraie caverne d'Ali Baba, de l'écharde en bois de quenouille jusqu'au graine de citrouille.

Amoureux de poésie, ce livre est fait pour vous. Amoureux des arts, Amoureux (ou pas), Amoureux de la vie... ce livre est fait pour vous !

 

Magasin ZinZin

Auteur-Illustrateur : Frédéric Clément

Editeur : Ipomée-Albin Michel

Album pour petits et grands (ou grands et petits)

 

C'est l'anniversaire de Mademoiselle Alys, marchande de merveilles. Frédéric Tic Tic, marchand d'allumettes lui propose objets rares, merveilleux, insolites. Le ton est entraînant, vivant. On se croirait face à un marchant ambulant qui vante sa marchandise tant le narrateur y croit. Et on y croit ! Et puis il y a la chute de l'histoire annoncée dès la page 56 tout simplement... chut ! Et on ferme le livre un sourire aux lèvres, un soupir de sérénité au coeur... Merci pour de si belles histoires, richesses littéraires, objets, livres d'artistes... merci tout simplement Mr Frédéric Clément !

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 23:28
"Princesses oubliées ou inconnues" de Philippe Lechermeier & "Magasin Zinzin" de Frédéric Clément
"Princesses oubliées ou inconnues" de Philippe Lechermeier & "Magasin Zinzin" de Frédéric Clément
"Princesses oubliées ou inconnues" de Philippe Lechermeier & "Magasin Zinzin" de Frédéric Clément
"Princesses oubliées ou inconnues" de Philippe Lechermeier & "Magasin Zinzin" de Frédéric Clément

"Princesses oubliées ou inconnues" de Philippe Lechermeier & "Magasin Zinzin" de Frédéric Clément

Je partage ici avec vous l'introduction aux ateliers malamalicieux. Les ateliers malamalicieux permettent aux enfants des classes que je rencontre de créer leur histoire (imaginer, écrire, illustrer), la présenter sous forme de kamishibaï, la relier sous forme de livre (à suivre durant l'année scolaire). Au programme rencontres, ateliers et correspondances malamalicieuses. Pour ceux et celles qui me connaissent bien, vous savez le lien fort qui me lie à l'école de Chamouille (mes grands coeurs y sont scolarisés !). Les classes de CP de Marion et de CE1 d'Emilie ont donc commencé leur année scolaire par la participation au concours "Le Cabinet de Curiosités des Princesses" organisé dans le cadre de la fête du livre de Merlieux : http://www.fete-du-livre-merlieux.fr/category/concours/

Résumer en deux lignes le principe de ce concours ne va pas être simple : croiser les deux univers des ouvrages Princesses oubliées ou inconnues... et Magasin Zinzin pour obtenir le cabinet de curiosité d'une des princesses présentées dans l'album du (presque) même nom. Inscription faite en juin, rentrée scolaire le 3 septembre. Remise des photos présentant les créations : le 25 septembre 2013.

Histoire de vous donner une idée plus précise, vous pourrez découvrir :

- Magasin Zinzin de Frédéric Clément : malice n° 16

- Princesses oubliées ou inconnues... : malice n° 17

Deux livres complètement différents avec pour point commun un monde imaginaire riche en références aux contes, à la tradition orale mais pas que... A explorer ! Retrouver ce grain de malice, cette douce utopie, poétique et merveilleuse, malicieuse, c'est tellement rassurant, enthousiasmant... mais je ne vais pas m'étendre sur tout le bien que j'en pense, il vous suffit de cliquer sur les liens correspondants.

La période estivale a donc été marquée pour nous, adultes, par la lecture, rerelecture, rerererelecture, rererererererererelecture (et je relis encore) des univers des auteurs et particulièrement des albums concernés. Nous avons convenu de sélectionner nos princesses coups de coeur, ce que j'ai baptisé entre nous "le casting de princesses", ce qui m'a inspirée "un casting de princes" (à découvrir "un jour" car c'est encore une autre histoire), de réfléchir à comment présenter les ouvrages, les auteurs, le concours tout ça en 20 jours pour des CP et des CE1. Défi relevé !

Pour ma part j'ai dressé une liste non exhaustive d'objets à glaner chez les uns, les autres, directement inspiré de Magasin Zinzin , c'est le genre d'exercice qui me plaît beaucoup et j'ai passé des soirées à me replonger dans mes trésors. Dès la rentrée, les maîtresses et leur élèves ont découvert chaque jour un peu de l'univers des princesses : une anecdote par ci, un QCM par là avec la volonté de conserver le fil conducteur tout au long de ces semaines (mais aussi de l'année) et le portrait de chaque princesse castée. Le vendredi chaque classe a voté pour sa princesse préférée.

La classe de CP de Marion a eu à choisir entre :

  • la princesse d'Esperluette
  • la princesse Mathûvû
  • la princesse Fric Frac ou Vidsac
  • la princesse des Sables
  • La princesse de La Jungle
  • La princesse de la Molle
  • La princesse de la Crapaudine

La classe de CE1 d'Emilie, quant à elle, a eu à choisir entre :

  • la princesse d'Esperluette
  • La princesse de la Molle
  • La princesse Quart de lune
  • La princesse de Pêtsec
  • La pincesse des Glaces

Un vrai vote, avec son lot de frustrations, de déceptions, de réjouissances, de débats pour les enfants qui avaient leur princesse coup de coeur. Un bel effort collectif puisqu'ils ont réussi à s'accorder sur leur princesse.

La classe de CP a donc choisi la princesse Mathûvû. La classe de CE1 a choisi la princesse de la Molle.

 

Pour ma part j'ai suivi cette effervescence de loin puisque je travaille (et oui, j'ai aussi un travail, un vrai qui me plaît beaucoup) mais presque en direct. J'ai donc dressé le portrait de chacune des princesses dès le week-end suivant. Lundi je suis retournée à l'école pour rencontrer princesse Sophie.

A suivre...

 

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 21:55
Malice n°15 : Bibliothérapie...

Bon il y a la malice, c'est vrai. Mais il y a avant tout une certaine vision de la vie, une conception du monde que certaines de mes lectures confortent... Il y a Ici ça va de Thomas Vinau, mon dernier gros coups de coeur, de ceux qui vous habitent longtemps (toujours), du style "le seul livre qui me vient à l'esprit quand on me demande le dernier livre lu alors que cinq ou six (voire plus) ont suivi depuis". Amoureux d'écriture : l'écriture est sublime. Amoureux de nature : le retour à l'essentiel. L'histoire est subtile. Elle raconte un épisode dans la vie d'un jeune couple. Elle raconte un retour aux sources, un cheminement vers la sérénité (entre souvenirs et projets), une histoire intime faite de finesse, de délicatesse : une perle ! De ce genre de coups de coeur, je n'ose pas trop en parler, de peur de trop en dire, de peur de briser le charmer... j'ai juste envie de dire : "tiens, prends, cadeau, lis...". Et on se sent bien !

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 23:02

Quelques liens de mes passages malamalicieux en terre d'adoption :

http://bruyeres-culture.reseaudesassociations.fr/fr/information/36571/animations-enfants

http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/judo-club-de-corbeny-decouvrir-leur-prenom-ecrit-en-japonais

... à suivre... 

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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 00:00

 

Extrait du kamishibaï : l'Arbrarêves

 

L'arbrarêves

Dans mon coeur
il y a un arbre,
un arbre qui prend racine dans mes pensées
se nourrit de mes rêves
porte mes souhaits
laisse s'envoler mes espoirs et accueille l'oiseau venu rêver :
l'Arbrarêves. 
  •  

                malamalicieuse Marjorie


    Des arbres... ils ont cette force sereine. link

    De l'Arbrarêves... il est niché au bout du bout du monde. 

    Des oiseaux qui font écho : link

    un blog où vous découvrirez un poème sur l'arbre de vie. A visiter (j'en reparle prochainement !)


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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 21:05

(ou "malice n°12 bis" ou "malice n°13 bis")

J'ai déjà parlé de mon goût pour les albums jeunesse. Ouvrir un album, découvrir les illustrations, les mots, et être absorbé dans un univers : c'est fascinant. Il y a des livres qui nous ennuient, d'autres qui nous passionnent, certains qui nous touchent, et/ou nous émeuvent. C'est de ces livres là, et particulièrement d'albums jeunesse, dont j'ai envie de vous parler en ce moment. Quelques perles à mes yeux... because !
 

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  • Quand l'amour court

    Auteur : Thierry Lenain

    Illustrateur : Barroux

    Editeur : Les 400 coups

    Album à partir de 5 ans 


    C'est la mise en mots des maux, c'est la mise en images dures et douces de la séparation d'une famille. C'est la vie. Cette belle histoire raconte un amour, un amour intense, une enfant née de cet amour, un amour qui court et trébuche. De dispute en dispute se décide la séparation des parents. L'enfant s'interroge, les parents tentent de reconstruire. Interrogations d'enfants, colères, tristesse, poésie, douce amertume, pas un mot de trop. On reconnaît bien l'écriture empreinte d'humanité de Thierry Lenain. On reconnaît bien le style incisif de Barroux. Une belle histoire pour permettre à tous de se rappeler que ces enfants d'amours trébuchés sont et restent avant tout des enfants de l'amour.

    A découvrir ici (faut vraiment cliquer, c'est une histoire absolument... touchante) : link 


    malamalicieuse Marjorie

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 23:40
Spectacle "Rêves malamalicieux"
&
kamishibaï "l'ArbraRêves"
Spectacle "Rêves malamalicieux"
&
kamishibaï "l'ArbraRêves"
Spectacle "Rêves malamalicieux"
&
kamishibaï "l'ArbraRêves"
Spectacle "Rêves malamalicieux"
&
kamishibaï "l'ArbraRêves"
Spectacle "Rêves malamalicieux"
&
kamishibaï "l'ArbraRêves"
Spectacle "Rêves malamalicieux"
&
kamishibaï "l'ArbraRêves"
Spectacle "Rêves malamalicieux"
&
kamishibaï "l'ArbraRêves"
Spectacle "Rêves malamalicieux"
&
kamishibaï "l'ArbraRêves"
Spectacle "Rêves malamalicieux"
&
kamishibaï "l'ArbraRêves"
Spectacle "Rêves malamalicieux"
&
kamishibaï "l'ArbraRêves"

Spectacle "Rêves malamalicieux" & kamishibaï "l'ArbraRêves"

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- dans album
15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 00:00

 

"Rêves malamalicieux"

De 0 à 6 ans... (et pour tous ceux qui ont gardé leur âme d'enfants)

De 30 à 45 minutes

Théâtre d'objets mêlant comptines, poésies, histoires... 

Pour en savoir plus, c'est ici :  Les malles à MaliSss

 

IMG 1585

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 21:42


Vous remarquerez tous que c'est très bien pensé : malice n°13 pour souhaiter la bonne année 2013. Bien évidemment c'était prévu ! (comme le hasard fait bien les choses parfois...). Donc que 2013 vous apporte le meilleur. Que cette année soit magique et malicieuse.
Alors pour bien commencer l'année, une année placée sous le signe de l'espoir, de la magie humaine et oui avec un soupçon d'utopie aussi (parce qu'il en faut !), je partage avec vous ce lien link 
Vous y découvrirez le texte de l'album de Thierry Lenain et Olivier Tallec Il faudra (l'un de mes albums jeunesse préférés), absolument divin et les illustrations sont magnifiques : aucun mot... et venant de moi c'est que vraiment... 

images.jpeg
  • Il faudra

    Auteur : Thierry Lenain

    Illustrateur : Olivier Tallec

    Editeur : Sarbacane

    Album à partir de 5 ans 


    Encore une très belle année faite de poésie et d'authenticité. 

    malamalicieuse Marjorie

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 21:05

Ma sœur se marie… ils se sont décidés il y a trois semaines… Top chrono : 21 août 2010 14h00 !

Laurence stresse. Elle répète les horaires de départ de la maison de chacun, que Michel sera un peu en retard : « Pas trop j’espère… », qu’il faut récupérer le bouquet au passage. Les horaires, le retard, le bouquet : elle stresse. Je ressens ce stress. Alors je décide d’agir pour la bonne cause : « Laurence, on se met en route. Il est  deux heure moins vingt, le temps de passer chez le fleuriste, de se garer… Papa, Maman : vous prenez les clés de la maison. Vous connaissez le chemin jusqu’à la mairie ? Oui, bien. Tout le monde vous suivra »… Une fois les rôles répartis, nous nous mettons en route, Amaury, Joshua, Erwan et moi suivi de Laurence qui m’interpelle : « Marjorie ? Tu as de la place dans ton sac ? Tu peux prendre les alliances ? » Je souris en saisissant la boîte gravée « Histoire d’Or » et dis pour que tout le monde en profite : « Oui, oui, bien sûr. Elles sont dedans au moins ? Car il ne faudrait pas qu’au moment des échanges d’alliances, elles n’y soient pas. On se retrouverait dans le film « 4 mariages et  1 enterrement », à demander des bagues disponibles. Les mariés auraient des bagues en plastique ou de fillettes ». La blague, un tantinet usée, fait son effet, le stress de tout le monde descend d’un cran, à commencer par le mien… J’ouvre l’étui pour m’assurer de la présence des fins anneaux en or blanc brillant : parfait. En route !« Laurence s’installe devant ?!... », Amaury me regarde d’un air mi interrogateur, mi affirmatif… « Oui, oui, ça sera plus facile pour elle et puis on la dépose sur la route, donc… », il faut dire que la place entre les deux sièges arrière de la voiture de fonction est étroite, très étroite… mon 38 a même du mal à s’y glisser ou bien je suis trop carrée… Il me faut donc entreprendre quelques acrobaties pour m’installer : « Joshua, tiens l’appareil photo. Erwan, tiens mon sac et tu ne l’ouvres pas ! » J’entreprends alors l’ascension de la voiture sans coincer ma robe, sans cogner ma tête au plafond de la voiture et préserver ainsi le chignon, tout en gardant un œil sur mon sac entre les mains de mon piqueron préféré… Voilà, me voici installée, serrée comme jamais à l’arrière, prête à partir. Laurence nous indique la route tant bien que mal. Il faut dire qu’en plus de vertige, ma sœur n’a jamais eu un sens très aiguisé de l’orientation : « Attends, ça doit être par là… euh, je ne suis pas très sûre, je ne suis jamais passée par ici… attends… oui, c’est ça ! C’est là et la mairie est juste derrière. Mais il n’y a pas de quoi se garer. On fait comment ? » Vraiment parfois j’assure. Je suis LA témoin de la mariée qui gère le stress à la perfection, déterminée à faire que ce jour soit un jour unique : « Ne t’inquiète pas. On te dépose là. On se gare et on te rejoint à la mairie, ok ? » Et on regarde Laurence s’éloigner dans son bel habit du dimanche… Amaury se gare à un pâté de maison, pas très loin… tant bien que mal je m’extirpe de l’arrière de la voiture et ne tombe même pas : ouf ! Direction la mairie. Laurence attend, tendue, sur le parvis de l’hôtel de ville. L’un de nos amis discute avec Laurence en attendant Michel. Un homme à la barbe blanche se dirige vers elle et lui demande : « C’est lui le marié ? » Laurence ne peut s’empêcher de rire : « NON… c’est un ami » et avec un stress visible dans le regard, quelque peu gênée elle ajoute : « Le marié aura un peu de retard ». L’homme à la barbe blanche n’a pas franchement l’air ravi. Il faut se mettre à sa place, le prochain mariage est à 14h30 et il est déjà 14h10… Tout le monde est là ou presque, reste le marié, son témoin et ses parents… Les voilà ! Je regarde Laurence et toujours dans le soucis de faire retomber son stress je lui dis « Je serai toi, je le ferai un peu stresser à mon tour. Tu pourrai le faire marcher au moment de l’échange des consentements en disant « ah ben euh… je ne sais pas », Laurence rigole en disant « Non, quand même pas… » Il faut savoir que ma sœur est une gentille, une vraie gentille : naïve et tout et tout… bref elle ne le fera pas mariner, pourtant il le mérite. C’est dans cet état d’esprit que j’interpelle Michel et lui lance un « Au fait Michel, tu as bien les alliances, hein ? » Bingo, il me regarde complètement paniqué « Non, déconne ?! C’est toi ?... Non ? ». Les meilleures plaisanteries étant les plus courtes, je ne le fais pas marcher longtemps. « Ne t’inquiète pas, je les aies »… Ah, ah, ah ! Je ris intérieurement, je sauvegarde ma sœur d’un maximum de stress et en plus je joue les vengeurs non masqués : j’adore ! L’homme à la barbe blanche nous invite à nous diriger vers la salle des mariages.Nous entrons dans la salle où quelques employés communaux nous attendent déjà, impatients. Le mariage était prévu pour 14h00 et il est 14h15 !... Ils nous invitent à nous installer : mariés au centre, témoins à leurs côté suivis des parents. C’est alors qu’une employée communale nous demande les alliances. Laurence me regarde : « Marjorie, les alliances ? ». « Les alliances ? Ah oui, les alliances… », j’ouvre alors mon sac, sort l’étui rouge que j’ouvre pour découvrir un anneau en or blanc. Je le regarde la gorge serrée et réfléchis à toute vitesse, la mâchoire tendue : « Un anneau… Un anneau… et pas deux ? Où est le deuxième ???... » Je referme la boîte et la rouvre, il n’y a bien qu’un seul anneau. « Rester calme. Il n’est pas loin, il a glissé dans la boîte c’est ça… » Je soulève alors le socle, regarde dessous, prend l’anneau, l’observe attentivement… Je vais vomir… Pas de panique. Je m’assieds, respire… Quand nous sommes partis les deux anneaux étaient dans leur étui côte à côté…. Je les vois encore…  Je n’ai pas ouvert mon sac, c’est impossible que la boîte se soit ouverte étant donné le contenu de mon sac… Erwan n’a pas fouillé dedans… c’est IMPOSSIBLE… pourtant il n’y a qu’un anneau… précipitamment  je vide le contenu de mon sac sur mes genoux. Il a dû glisser dans mon sac, c’est ça ! Il est dans mon sac… dans mon agenda ? ou bien ma carte bancaire ? Mon portemonnaie ? Mes chéquiers ? A moins qu’il ne soit dans ma pochette santé, celle qui contient carte vitale, mutuelle, ordonnances à renouveler de toute la famille… Je cherche partout, retournant les moindres recoins de mon sac, fouillant rerefouillant. J’arrête. Il n’est nulle part… Je me décide… me retourne et le regard plein d’angoisse « Amaury, il manque une alliance... », cette phrase chuchotée trouve son écho de manière à ce que tout le monde soit au courant et l’écho continue dans la salle des mariages « il manque une alliance » se transformant au fur et à mesure en « ils ont perdu une alliance » pour finir en « la sœur de Laurence a perdu les alliances »… ah que j’aimerai me faire toute petite. Papa prend l’anneau entre ses mains et je continue désespérément à retourner tout le contenu de mon sac sachant que l’anneau manquant n’est pas là… L’employée me demande de renverser  le contenu de mon sac sur la table, sorte d’autel. Elle me le dit une fois, deux fois… trois fois… argh voilà que le contenu de mon sac va être répandu aux yeux de tous… que puis-je faire d’autre ??? Je m’y résouds piteusement plus par dette morale vis-à-vis de ma sœur car j’en suis sûre : l’anneau n’est pas dans mon sac. C’est ainsi que deux paires de mains accompagnent ma fouille méticuleuse, j’entends des voix « je me permets de regarder » « on ne sait jamais des fois qu’il aurait glisser » « il faudrait prendre une photo »…et moi de répéter : « ne faîtes pas attention, c’est un sac de femme, vous connaissez les sacs des femmes »… Tampons, bandes, agenda, portable, portefeuille, rouge à lèvre, beurre de cacao, lettres, bonbons… tout mon sac gît à la vue de tous : le visible et tout ce que tente de cacher dans ce sac : TOUT. Je me sens un peu mise à nue… et l’anneau reste introuvable…

« Nous ne pouvons plus nous permettre d’attendre, il va falloir penser à commencer la cérémonie. » Vite je remballe tout très promptement, très maladroitement. L’homme à la barbe blanche a parlé. J’en pleurerai de honte, tu parles d’une super témoin… pêché d’orgueil, ouais… « Laurence je suis désolée, Michel… ? » Et Michel très enthousiaste réponds « Mais c’est pas grave, on cherchera après »… Je n’en crois pas mes oreilles de ce que je viens de dire « Laurence, si tu veux je te file l’un de mes anneaux pour la cérémonie et après… » L’employée fouilleuse de sac à main me lance, acerbe, « surtout pas, ça ne se fait pas »… Je voudrais disparaître : « la témoin qui perd l’alliance, aux idées lamentables »… Laurence reste calme, elle n’a même pas l’air d’avoir envie de me tuer : quand je dis que c’est une vraie gentille, « on va prendre ma bague de fiançailles, ne t’en fais pas »… Bien sûr que je m’en fais je suis en train de tout gâcher… mais où est cet anneau… « Laurence… Louise, fille de… » Il n’a vraiment pas pu disparaître comme ça… et si c’était un signe du destin… « Michel… résidant à… » Amaury entre, je le regarde pleine d’espoir, il me fait un signe de tête négatif : l’anneau n’est pas dans la voiture. « Nous allons procéder à l’échange des consentements… », elle est peut être par terre… Mon père me glisse à l’oreille, « t’as entendu ? Ils se sont trompés dans nos adresses », non je n’ai pas entendu, je suis en train de vivre le mariage le plus stressant de toute ma vie… et il ajoute « il a peut-être glissé sous la table… je regarderai après… » Oh papa, je t’adore, c’est ça l’anneau est sous la table, il suffit de lever la nappe rouge et il sera là, oui c’est ça… je ne peux pas attendre. Discrètement je m’agenouille soulève la nappe et… rien. Pff… « Nous allons procéder à l’échange des alliances ». Je vais mourir avant la fin de cette journée : de honte, de crise cardiaque ou assassinée par l’un des deux mariés, c’est certain… je me demande où est le  magasin « Histoire d’Or » le plus proche pour racheter un anneau à ma sœur. Laurence a pris l’anneau dans ses mains et le glisse au doigt de Michel qui demande perplexe « Je n’arrive pas à le mettre. Il a rétréci ou quoi ? » suivent les exclamations de surprises « Oh regarde ton anneau avait glissé dans le mien, il était même bien coincé »… Ah, ah, ah… je le savais, impossible que l’anneau se soit échappé ! Je ne suis pas la plus mauvaise témoin de l’année… je suis… je suis plutôt soulagée… L’adjoint et l’employée communale fouilleuse de sac nous invitent à signer les registres… et c’est la tête haute que je rejoins les mariés. Je reste digne, après tout je n’ai rien perdu du tout, j’ai bien fait ce qu’on m’a demandé… et je n’ai pas à rougir d’avoir répandu mon intimité aux yeux de tous… Seulement je rougis très facilement…

 malamalicieuse Marjorie

 

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