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3 décembre 2017 7 03 /12 /décembre /2017 21:32

L'année dernière fut une année compliquée et j'avais donc fait l'impasse sur le défi malamalicieux de fin d'année... mais comme "rien ne se perd et tout se retrouve", cette fin d'année je reprends mes bonnes habitudes (et mauvaises... c'est une simple question de point de vue). Par deux fois j'ai proposé un atelier d'écriture autour de ce jeu de cartes poétiques.


Le jeu de la bonne aventure - Motus - Auteur : David Dumortier - Illustrateur : Aude Léonard  - Livre-objet-jeu de poésie - à partir de 10 ans
 

Ce jeu se présente comme un jeu de bonne aventure, sous la forme d'un jeu de cartes divinatoires, à la différence que chaque carte est un poème, une intention, une prédiction de belles choses pour le lecteur, le tireur de cartes... Ce livre-objet permet de jouer, de s'amuser à deviner son avenir tout en sachant que si la prédiction ne convient pas, on peut "changer son avenir" en tirant une autre carte... puisque, de toute façon, toutes les cartes sont entre nos mains ! Bref... J'ai donc proposé le tirage par chaque participant d'une carte partagée en lecture à voix haute puis la rédaction de trois "prédictions", "intentions" sous forme de poème à partager comme autant de graines semées au vent... j'allais rédiger la rubrique correspondante à ces ateliers quand j'ai eu envie de lancer ce "défi" (invitation, invitation, invitation) sur le blog... Alors si vous avez envie de tenter l'aventure des mots semés sur ce même principe : un papier, un crayon, des beaux mots à partager (dans une boîte aux lettres, dans une poche, au creux d'un main, dans une boîte), je serai RAVIE de les poster ici sur le blog (laissez-moi un commentaire) en plus de ceux qui m'ont été confiée durant ces ateliers et que je vais poster doucement mais sûrement... Belles pensées à vous !

 

malamalicieuse Marjorie

Atelier plumes du 13 novembre 2017 - Saint-Michel (02)
  • "Tu pleureras et récolteras dans une éprouvette les larmes d'hier pour arroser les fleurs de demain."
  • "Ta vie n'est faite que de petits bouts de papiers, des post-it un peu partout pour tout ce que tu souhaites ou dois faire. Bonne habitude pour ne rien oublier. Mais attention ! Ce soir, la région est en alerte tempête..."
  • "Si tu réussis ta vie, ne crois jamais que tu es la meilleure, considère plutôt que tu es la moins mauvaise."
  • "Tu garderas bien cachés le sable et les petits cailloux qui t'ont amené jusqu'ici."
  • "Si tu tires l'as de pique, fais attention à la façon dont tu t'habilles."
  • "Coupe la radio, éteins le téléviseur, lis les journaux, prends le temps de la réflexion pour te forger tes propres idées."
  • "Tu as rêvé de faire du pole dance. Tu as eu la chance de pouvoir en faire. Tu sais maintenant tourner autour d'une barre... mais attention de ne pas trop virevolter... tu vas perdre la tête ! Reste les pieds sur terre, tiens bon la barre !"
  • "Tu auras, dans un ciel, beaucoup de choses à regarder. Mais tu n'auras pas le temps de les observer."
  • "Mange chaque jour en quantité raisonnable : viande, poisson, légumes et fruits que tu auras choisi avec plaisir."
  • "Mer et soleil d'été. Montagne et neige d'hiver. Les saisons passeront à travers la nature"
  • "Tu marcheras à petits ou grands pas. Parfois tu reculeras, te retourneras et t'arrêteras devant le reflet de tes pieds."
  • "Emmène-moi dans les rêves au grès de ta fantaisie."
  • "Tu dis toujours que tu ne te plains jamais, alors que ton dos te fait horriblement souffrir. Tu dis toujours que tu ne te plains jamais, mais tu le répètes à longueur de journée. Attention, si toi tu en as plein le dos, nous, on en a plein les oreilles."
  • "Tu emprunteras un jour certain la mobylette de ton voisin pour épater le patelin, habillé en polichinelle."
  • "Quand tu as peur des loups, de la sorcière, des rivières, des trous... que fait ton ombre ? Ton ombre brille, illumine, éclaire et tout disparaît."
  • "Tu riras de tout et de rien. Ta joie sera pour tous un passeport pour l'avenir."
  • "Tu entendras le chant d'un merle. Ecoute bien. Il contient les instructions qui te permettront de voler très loin, très haut pour atteindre le pays de tes rêves."
  • "Joue sur les mots, tu auras plaisir à découvrir leurs mystères !"
  • "Tu liras beaucoup de livres à tout le monde. ils survivront toujours après toi car c'est toi qui est mortel."
  • "Tu as souvent rêvé de voler dans le ciel. Tu voleras au dessus des toits, tu voleras au dessus des arbres, tu voleras au dessus des champs mais tu ne verras pas mon coeur."
  • "N'attends pas le regard de l'autre, de toute façon tu es trop éblouissant pour que l'on pose les yeux sur ta belle personne."
  • "Do, Ré, Mi... Enfance bercée par la musique. Fa, Sol, La... Tu t'y feras une place. Si, So... ensoleillant notre vie."
  • "Ramasse la première plume que tu trouveras sur le chemin. Serre-la bien contre ton coeur. Elle contient la tendresse des anges. Chaque fois que tu hésiteras, elle te soufflera que faire, où aller, qui aimer..."
  • "Tu continueras sur ce chemin car il n'y en a qu'un et ne penseras jamais à te retourner."
  • "Tu trouveras le plaisir de partager quelques lignes avec des amis. Ce partage d'écriture te fera évoluer positivement. tu recevras quelques livrets poétiques qui enchanteront tes soirées.
  • "Mais arrête donc de râler, tu peux te lever seule chaque matin, faire ta toilette seule, manger seule car si tu continues tu seras seule avant de pouvoir épeler ce mot !"
  • "A la fête de Noël, toutes les Adèles se feront belles, le jeu en vaut la chandelle."
  • "Tu envoies au Père-Noël une liste de jouets que tu aimerais recevoir. Le jour de Noël tu ne seras pas déçu."
  • "Avance dans le chemin bordé d'anémones blanches, elles te caresseront les jambes."
  • "Tu as toujours aimé faire rire ta famille. tu seras clown et le cirque sera pour toi la plus belle des familles."
  • "N'aie pas peur de la chauve-souris qui te frôle ce soir. Elle vient te dire que où que tu ailles et quelle que soit l'heure, tu ne seras jamais seul au monde."
  • "Tu seras. Ta voix brillera dans tes yeux. Tu chanteras le silence. Tu seras. Tu es. TOI"

 

Merci :

Elise, Colette, Annie, Catherine, Sylvie, Dominique, Babette, Thérèse, Chantal, Michèle

Atelier plumes du 2 décembre 2017 - Chauny (02)
  • "Tu liras sans cesse, tu iras au fond des livres et dans les bibliothèques, tu trouveras l'or des mots.
  • "Laisse le vent caresser ta joue. Il emportera tes larmes."
  • "Le chant du coq, le cri de la chouette, le coucou invisible, mais quelle heure est-il ?"
  • "Un jour, tu feras un voeu. Ta prière se réalisera quand tu souffleras la bougie."
  • "Ton chien, ton chat, ta tortue, ton poisson rouge... prends en soin, c'est ce qu'il y a de plus précieux dans ta vie : une compagnie inestimable ! ne reste jamais seule."
  • "Tu tomberas souvent mais à chaque fois tu te relèveras et ta force sera bien plus grande encore."
  • "Ton sourire est un présent bien précieux alors sois présent et souris !"
  • "Tu écoutes le tic-tac de ton horloge, tu te demandes si tu es bien en harmonie avec elle."
  • "Tu sauras que tu es riche sans avoir trouvé de l'or quand tu auras compris que la véritable richesse c'est de vivre sa vie pleinement !"
  • "Ne cherche pas à décrocher la lune. Vois le soleil et tu rayonneras !"
  • "Un bouton de rose, un arbre en fleurs, sommes-nous déjà au printemps ?"
  • "Il y aura toujours trois étoiles pour te guider à effectuer le bon choix"
  •  

A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre... A suivre...

A découvrir... bientôt !

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4 janvier 2016 1 04 /01 /janvier /2016 17:24

Je vous souhaite d'être sur votre chemin de Vie, authentique et vrai... Que ce chemin soit fait de Choix assumés, sincères... d'être les "araignées" de votre Monde, en accord avec votre "Soi"... un 2016 ambitieux ET ancré qui ne se laisse pas déstabiliser, qui trouve sa force dans l'Amitié, la Famille et les bonheurs simples et essentiels... tout en sachant aussi tirer des épreuves le meilleur. Oui c'est ça... et d'offrir au Monde le meilleur de Soi.

malamalicieuse Marjorie

2016...
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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 18:04
L'Arbre à Souhaits
L'Arbre à Souhaits

Et voici mon défi de fin d'année pour ceux et celles qui oseront le relever. 2015 : une année riche et intense pour chacun je pense ; dans l'univers malamalicieux, une année créative placée sous le signe de la "mutation". Je ne cesse de dire que malamalisss a muté bien qu'après réflexion il s'agisse d'une évolution toute naturelle étant donné mon goût pour les découvertes et les expérimentations créatives. Donc cette année a vu éclore une série d'Arbres, série que je nomme très affectueusement "Les Arbres à Souhaits". Vous découvrez ci-dessus le premier offert à des amis pour leur mariage.

Ce que je vous propose, c'est de partager votre arbre ici, sur ce blog... de le partager sous la forme d'un dessin, d'une photo (d'un vrai arbre), associé d'une ou deux phrases (une anecdote ? un souvenir ? une histoire ? une blague ? un souhait ?...) et de me les transmettre avant le 31 décembre 2015 via mail malamalisss@yahoo.fr pour que je puisse les faire apparaître ici même. Voici le "jeu" que je vous propose. Quant à moi, je me lance le défi de composer un nouvel "Arbre à Souhaits" inspiré de vos partages à tous, né et nourri de vos mots posés... Vous le découvrirez ici même en janvier 2016. Hâte de vous lire...

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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 22:43
Malice 23 : La Demeure... suite...

Tout a commencé ici : Malice 19 - La Demeure

Nous y voilà. 32 ans plus tard. Je pense souvent à la nuance entre ces deux mots : "profiter" et "savourer". Nuance subtile ? Non. A mes yeux, grande différence, non négligeable, même essentielle. La petite fille en moi s'impatiente. La petite voix chuchote "profite, cours, va !" mais non, la femme que je suis aujourd'hui se dit "savoure, marche, accueille..." C'est dans cet état d'esprit que nous arrivons tous les trois, mes fils, mes "tites prunelles" comme je me plais à les appeler depuis fin juin... Fin juin et une sacrée épreuve pour nous. La Vie se montre parfois si... pleine de Vie.

Mes fils et moi.

Nous voici garés. Nous voici en route. Nous voici sur le chemin. Nous voilà !

L'apercevoir, "Elle", plus belle encore que dans mes souvenirs. Enigmatique, magique, bienveillante... La parenthèse enchantée est ouverte, le charme agit de nouveau. Et je pose les pas l'un après l'autre sur ce chemin qui nous mène à elle, lentement, doucement... "sa-vou-rer". Et nous nous installons, les garçons et moi sur les rochers. Nous nous "pausons" et je sors le récit, ce souvenir d'enfance, cette photo. Ils connaissent l'histoire et jouent le jeu de m'écouter, une fois encore. Ils devinent... Je lis les mots, ces mots écrits "Et mon père quand ça le dépasse, il se met dans une colère indescriptible (...)", Erwan commente "Ah ça, c'est vrai !"... Ce moment partagé s'inscrit en moi : émouvant... La petite fille, la maman surtout essaie de leur transmettre à eux deux le meilleur de moi en pleine conscience : la dureté de la Vie, sa beauté aussi et dans tout ça ? Dans tout ça : de ne jamais oublier de rêver, de faire des choix en gardant cette faculté propre aux enfants : voir toujours le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide, grande faiblesse des adultes. Mais je m'égare... L'histoire s'est envolée, La Demeure est devant nous... et maintenant ?

Avancer jusqu'à elle. Ca oui. Alors nous nous approchons au plus près. Mais après ? Sonner ? Pour quoi dire ? Pour quoi faire ? Et l'idée s'est imposée comme une évidence : transmettre, faire rêver. Donner d'un côté ce que la Vie offre d'un autre, sans attente, juste parce que ça doit l'être... Pourquoi ? Dans quel but ? Susciter une émotion ? Toucher ? Faire naître quelque chose chez quelqu'un ? Cette idée de l'instant m'a plue. Un mot griffonné au verso du récit et de le glisser dans la boîte aux lettres...

Le sentiment que ce qui devait être fait l'a été. L'histoire pourrait s'arrêter là sauf que... mes "tites prunelles" sont de doux rêveurs, de fabuleux aventuriers et que nous sommes partis à la recherche du Dragon, de la princesse, du prince... et l'histoire continue et se transmet.

Malice 23 : La Demeure... suite...Malice 23 : La Demeure... suite...
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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 23:04

- « Maman, maman tu m'achètes des souliers vernis ?

Maman, j'aimerai bien des souliers veeeerniiiis.

Maman, quand est-ce que tu m'en achètes ? »

Je devais avoir quelque chose comme six ou sept ans, les cheveux courts tout bouclés, me valant d'être surnommée Heidi, (comparaison qui m'a poursuivie pas mal de temps d'ailleurs). Je n'étais pas du genre « petite fille modèle » ou « princesse ». Je jouais à la poupée et aux voitures. J'avais des puces d'amour et des billes. Je n'aimais pas quand les garçons disaient que je ressemblais à une poupée, je n'aimais pas quand les filles disaient que j'étais casse-cou comme un garçon. Je n'ai jamais aimé les cases... par contre les souliers vernis, ça oui ! J'en avais terriblement envie. Je n'ai jamais vraiment eu de caprice de filles mais... les souliers vernis... j'en rêvais ! Ma mère avait tranché : non pas de souliers vernis !

- « Maman, tu m'achètes des souliers vernis ? »

- « Non. Tu sais bien que non. »

- « Maman, je peux avoir des souliers vernis ? »

- « Je t'ai déjà répondue. C'est non. Des souliers vernis ça s'abîme. »

A chaque nouvel achat de chaussures, les souliers vernis revenaient sur le tapis. Ca amusait beaucoup mes sœurs qui ajoutaient « Inutile d'insister. Tu sais bien que « non » c'est « non » »

A défaut d'user des souliers, c'est ma mère que j'usais. A l'époque, nous habitions dans les quartiers ouvriers de Roubaix... mes grands-parents maternels et ma tante habitaient dans une rue voisine à la nôtre. Ma tante était une « vieille fille » mais pas les veilles filles comme on les imagine. Elle avait alors quarante ans, voyageait, était secouriste à la Croix Rouge, etc. C'était ma Tante Aventure, un vrai électron libre. Petite, ado, jeune adulte, je ne l'ai jamais vue avec un « amoureux ». Ce n'est qu'au décès de mon grand-père qu'elle nous a présenté Maurice. J'avais trente ans.

Je me souviens de ce jour où j'étais particulièrement casse-pieds avec mes souliers. Nous arrivions chez mes grands-parents et je demandais pour la mille et unième fois quand j'aurai des souliers vernis... déclenchant les mille et unième gloussements de rire chez mes sœurs, le mille et unième soupir chez mon père. Je m'attendais au mille et unième « non » de ma mère mais quelle ne fut pas ma surprise en l'entendant me répondre « C'est d'accord ! Pour le mariage de Tante Agnès ! » Explosion de joie ! J'allais enfin avoir des souliers vernis... J'ignorais à l'époque ce que tout le monde savait : ma tante ne se marierait jamais, question de principes. A peine rentrée chez Bon Papa et Bonne Maman, je me précipitais vers Tante Agnès et, trépignant d'impatience, répétais « Quand est-ce que tu te maries ? Quand est-ce que tu te maries ?»... Ca a duré longtemps. J'ai grandi. J'ai oublié. Je n'ai jamais eu de souliers vernis.

Trente ans plus tard... je vais chercher des chaussures avec les garçons. Leurs paires sont choisies sans trop de négociations : nous sommes d'accord. Je regarde une paire pour moi...et là je me fige face à la paire de souliers vernis, un sourire malicieux se dessine : « Tante Agnès se marie sauf qu'elle ne le sait pas...»

J'avais oublié mes rêves. Je me suis souvenue.

Noël 2014

Noël 2014

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 22:38
Malice 22 : mon défi de fin d'année

L'année dernière je vous proposais un jeu pour clore l'année... cette année je recommence en changeant la photo confiée (ça risque de devenir un rituel... aïe).

Cette photo est associée à un souvenir d'enfance, une anecdote... Mais que vous suggère-t-elle ? Tout est permis... le but étant juste de s'amuser un peu, de prendre le temps de partager ici... Vous voulez bien ?

Confiez-moi votre histoire sous forme de commentaire avec votre prénom (faut assumer un minimum tout de même)... Quant à moi, je partagerai mon "extrait de vie" dans un mois... (et celles-ceux qui connaissent l'anecdote : chuuuuuuuutttttt !)

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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 22:31

Samedi 22 novembre 2014 : direction Médiathèque de Tergnier pour participer à un atelier d'écriture animé par Marie des Plumes de l'Aisne... Marie : une belle rencontre humaine faite sur l'une des fêtes du livre de Merlieux et au détour des rencontres professionnelles. Marie : calme, posée, bienveillante qui invite à quelques exercices d'écriture...

Cinquième exercice : répondre à "Je jette au feu tout ce dont je me passerai aisément"... Voici ce que j'ai écrit :

 

"Il fait froid. il fait si froid dans ce bois enneigé comme endeuillé. J'allume un feu. J'allume un feu pour moi et la louve. La chaleur diffuse. Je suis assis, la louve se tient sur ma droite, l'oreille dressée, veillant et bienveillante. Le feu crépite, les flammes dansent. Le rouge me gagne, je me sens grisé, fou d'une danse nouvelle, inconnue. Le feu m'appelle, voilà que je me lève. Le feu chante, voilà que je danse. Le feu m'invite et je saute.

"Jean !"

Un cri.

Je m'éveille apaisé et me tourne vers elle. Un rayon se pose sur sa joue drapée de draps gris."

malamalicieuse Marjorie

 

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 22:15

Mais par où commencer ? Voilà la question qui hante mon esprit et qui me crée THE blocage pour mettre à jour mon blog... J'ai envie de commencer par le début chronologique : janvier, février... mais j'ai tant de choses récentes à raconter que c'est la fin qui s'impose à moi... août, juillet... et un sentiment de culpabilité (ateleirs d'écriture, interventions de formation, écriture...). 8 mois de retard, j'ai tout de même un peu (beaucoup) honte donc ce sera un malamaliceux b... désordre (ordonné).

Et je commence par des extraits de gribouillages qui mûrissent des mois et des mois avant d'aboutir à l'illustration finale, extrait de mon dernier kamishibaï "Mots d'arbres - Maux dits...", présentée pour la première fois sur le festival des Vers Solidaires. A suivre...

A l'origine une rencontre avec un arbre... puis le temps de mûrir un des extraits du kamishibaï : "Mots d'arbre - Maux dits..."
A l'origine une rencontre avec un arbre... puis le temps de mûrir un des extraits du kamishibaï : "Mots d'arbre - Maux dits..."A l'origine une rencontre avec un arbre... puis le temps de mûrir un des extraits du kamishibaï : "Mots d'arbre - Maux dits..."
A l'origine une rencontre avec un arbre... puis le temps de mûrir un des extraits du kamishibaï : "Mots d'arbre - Maux dits..."A l'origine une rencontre avec un arbre... puis le temps de mûrir un des extraits du kamishibaï : "Mots d'arbre - Maux dits..."

A l'origine une rencontre avec un arbre... puis le temps de mûrir un des extraits du kamishibaï : "Mots d'arbre - Maux dits..."

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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 22:35
Baptisée "Le Château de la Princesse" depuis 1983

Baptisée "Le Château de la Princesse" depuis 1983

La Demeure

« Tu vois ce château ? Tu te rappelles l’histoire de la Belle au Bois Dormant ? Et bien c’est son château. Et, si tu regardes bien. Attends, là comme ça. Si tu regardes bien et bien… tu verras que, là-bas, rien ne bouge. Tout est figé, suspendu au fil du temps. Et le temps s’est arrêté. Le temps s’est arrêté depuis que la princesse s’est piquée le doigt. Dans la plus haute des tours, le fuseau est resté tel quel. Il gît à côté de la Belle endormie. Et tout le royaume s’est assoupi, endormi lui aussi. Le sort a été jeté et la malédiction est tombée. Tu vois ? Regarde bien : le temps s’est figé. Le temps est suspendu à l’attente d’un baiser, un baiser enchanté, le baiser d’un prince charmant. »

Nous sommes tous les cinq, mes parents et mes sœurs, face à ce paysage sorti tout droit d’un de mes livres de contes. J’écoute Laurence avec avidité. Je bois chacun de ses mots. Patricia me donne la main, une main rassurante, une main de grande sœur. Et voilà comment tout a commencé. Ce « tout », ponctué de jeux, de rossignols, de trésors perdus, oubliés, des formules magiques pour faire apparaître tout ce qui se perd pour mieux se retrouver, des secrets d’enfants échangés de mains en mains, des blessures, des cicatrices et nous adultes aujourd’hui… mais je m’égare… Car ce jour-là j’ai la main impatiente, l’impatience d’une enfant de quatre ans. Mes sœurs ont la force et les rêves des adolescentes pour lesquelles tout est possible, pour lesquelles rien n’est impossible.

Je répète : « La Belle aux Bois Dormant dort là-bas ? »

« Oui dans la plus haute des tours »

Je regarde Patricia : « C’est vrai ? » Elle hoche la tête en signe d’acquiescement.

Je me retourne vers Papa et Maman : « Je veux y aller ! Je veux y aller, je veux voir la princesse endormie ! »

Rares étaient mes caprices, par contre lorsque j’avais décidé quelque chose, difficile de me faire changer d’idée. Mes parents jettent un regard noir à mes sœurs et argumentent : « Ca n’est pas possible. Regarde on ne peut pas s’y rendre, c’est fermé. »

Je fais la moue : « Je veux y aller. »

Patricia m’explique : « Tu sais, on ne peut pas y aller. Il y a une grande haie de ronces et d’épines qui entoure le château. Seul le prince peut y pénétrer. »

Je croise les bras, boudeuse : « C’est pas grave. Je veux y aller ! Je veux voir la princesse endormie. Je veux aider le Prince ! »

J’exige rarement même du haut de mes quatre ans. Mais quand j’ai une idée en tête... Je veux y aller donc j’irai. Et vraiment, ce n’est pas une barrière de ronces qui aurait effrayé le garçon manqué que j’étais.

Laurence vient à la rescousse : « Tu sais, il y a un Dragon, un Dragon féroce, noir avec des yeux rouges qui crache du feu. Jamais il ne nous laissera passer. Pire il pourrait nous tuer. »

C’est assez drôle car je me rappelle très précisément le cheminement de mon raisonnement : « un Dragon ? Un vrai ? Je VEUX y aller ! Je VEUX voir le dragon. Je veux voir le Prince sauver la princesse !»

La situation devient critique. La magie de l’atmosphère opère tellement bien que je ne peux absolument pas résister à l’appel de la Demeure. Mon père, grand cartésien n’est pas ravi du tout. Encore aujourd’hui il me regarde avec un regard indéfinissable quand je pars dans mon univers, l’un de ces regards indéchiffrables dont lui seul a le secret, un de ces regards inquiets. Oui peut-être est-il inquiet pour ma santé mentale ? Ca doit être ça… Mes sœurs ont beau imaginer mille subterfuges, je n’ai qu’une idée en tête : partir à l’aventure, aller jusqu’au château ! Mes parents sont face à une situation de crise (au propre comme au figuré) qui leur échappe totalement. Les « je veux » sont accompagnés de larmoiements totalement irraisonnés et déraisonnables. Je suis inconsolable et je ne comprends pas qu’ils ne veuillent pas aller aider le prince, sauver la princesse, tuer le dragon, couper la haie et s’occuper de la méchante sorcière ! Pour mon père l’heure c’est l’heure : avant l’heure c’est pas l’heure, après l’heure c’est plus l’heure. Alors très sincèrement ces aventures, ces exigences de fillette, ces lubies... ça le dépasse complètement. Et mon père quand ça le dépasse, il se met dans une colère indescriptible - Moment de colère indescriptible de mon père censuré. Les grandes personnes se chamaillent. Les adolescentes subissent les reproches. La petite fille se désole. La princesse endormie ne se réveillera jamais même dans ce brouhaha. Mon imaginaire est en marche : le prince a besoin d’aide et et et… et il va mourir !!!

Laurence lance : « Tu as vu ? »

« Quoi ? » Je regarde autour de moi, hoquetant.

Elle s’offense : « Tu n’as pas vuuuu ? Le prince vient de partir sur son fier destrier… Regarde là-bas »

J’ai beau regarder, je ne vois rien.

Patricia ajoute « Oui je l’ai vu, il a emmené la princesse ! Il l’a sauvée. Ils sont partis loin loin loin, très loin. »

Hmmm, j’ai beau plisser les sourcils je ne vois rien du tout. Je lève les yeux sur mes sœurs et pose un regard dubitatif : « Vous dites… vous dites des carabistouilles… »

En cœur : « Mais non, c’est vrai, hein c’est vrai ? »

Et tout le monde s’y met, surenchérit « ah oui oui oui, c’est vrai, le prince a réussi à terrasser le Dragon. Il a embrassé la Princesse, et l’a emmenée sur son fier destrier » Même mon père s’y met ! Ca, ça aurait franchement dû me mettre la puce à l’oreille. Je le regarde tout de même suspectant un stratagème de grande personne. Mes larmes sèchent, je me calme et je demande :

« On peut tout de même aller voir ? C’est pas grave s’il n’y a plus personne. J’aimerai bien y aller moi »

Ma mère s’agenouille : « Non, on ne peut pas y aller. La route est fermée et il faut qu’on parte. Mais si tu veux… si tu veux, on prend une photo »

 

30 ans plus tard… j’ouvre un album et prononce la formule magique pour faire apparaître ce qui se perd pour mieux se retrouver.

 

malamalicieuse Marjorie

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 22:30

Et pour clore l'année 2013, je vous propose un atelier imaginatif... Je vous confie ce souvenir. Cette photo est associée à un souvenir d'enfance, une anecdote du haut de mes 4 ans... un moment malicieux dont je me souviens très bien. Mais que vous suggère-t-il ? Allez, un peu de poudre de perlinpinpin, triste, joyeux... tout est permis tant que les mots se suivent et vous permettent de prendre le temps de partager ici... Vous voulez bien ?

Confiez-moi votre histoire sous forme de commentaire avec votre prénom (faut assumer un minimum tout de même)... Quant à moi, je partagerai mon souvenir dans un mois... (et ceux qui connaissent l'histoire : chuuuuuuuutttttt)

Quiberon - 1983

Quiberon - 1983

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