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19 novembre 2017 7 19 /11 /novembre /2017 21:24

"Tiens, c’est quoi cette enveloppe jaunie ? Etrange marque-page.

Je retourne, y découvre un nom, une adresse. Elle glisse sur le parquet comme si elle voulait enfin rejoindre son destinataire... Je me baisse, m’en empare doucement. Qu’il est chaud, ce papier qui fait palpiter mes doigts !

Pourquoi ai-je oublié de la poster ? Ma vie aurait pu en être bouleversée... Ai-je eu peur d’une de ces rencontres qui vous changent à tout jamais ?

Une constellation d’images surgit, se bouscule de ce futur possible qui ne fut pas. Images de tendresses, de rires, d’émotions.

Ai-je inconsciemment choisi de demeurer au service des autres, du métier ? Il n’est pas de hasard, pas même dans le fait que je te retrouve aujourd’hui, message si intime et si puissant...

Génial ! Tu m’ouvres une porte si précieuse en cet instant où me voici enfin libre de mon temps, de mon existence. Il y a des trucs comme ça qui ont l’air anodin et qui vous secouent bien. Oui, tu as raison mon cœur, il n’est pas d’âge pour partir à l’aventure, pour apprendre à aimer.

Maintenant je sais, je sais que je peux, que rien n’est sérieux, qu’il faut oser partir à la conquête de ses rêves.

Je souris. Quelqu’un t’appelle quelque part, mon âme, à regarder au large, à déambuler sur le sentier, sans but précis, parce que c’est précisément ça qui rend possible l’impossible.

Ah, une épaule contre laquelle s’appuyer doucement, légèrement pour y déceler d’autres vibrations, d’autres émotions.

Les mots sont si puissants ! C’est curieux comme un petit bout de papier peut bouleverser votre quotidien. Au diable la routine ! Quelqu’un m’attend quelque part et peu importe que ce soit le destinataire de cette lettre ou un autre. Mon cœur a tant de merveilles à exprimer, à partager...

Par la magie d’un vieux papier, j’ai quinze ans. Je me mue en une enfant rêveuse qui veut croire, de nouveau encore, à l’enchantement de l’amour. Mes peurs se dissolvent, oubliées les années si difficiles. Je ne suis plus fatiguée. 

Je veux renaître, être l’auteure de mon présent."

 

Babette (Saint-Michel) - 2017

 

"Bonnes résolutions

 

Demain, ça y est, j’achète plein de chocolat !

Demain, je me lève à 6h

Demain, j’arrête la machine à penser !

Demain, j’active le mode pause !

Demain, je ne vis rien que pour moi, dans un égoïsme jubilatoire !

Demain, je reprends mon enfance sous les bras

Demain, j’escalade les murs avec les petits !

Demain, je grimpe de nouveau dans les arbres, avec eux !

Et je ris je ris je ris, à en pleurer, avec eux…"

 

Juliette (Saint-Michel) - 2017

"Le soleil hivernal enrobe les toits d’Ault d’une lumière terne. En ce froid dimanche de Janvier, Addie erre dans le jardin japonais au bord de l’étang. Non, elle ne s’y fait pas à la solitude. Elle est une fois de plus bouleversée : c’est le 33ème anniversaire du départ vers l’au-delà de son cher Alénus, son mari. Ça y est, elle va pleurer. Elle se réfugie dans le petit troquet, s’assied à côté du radiateur près de la cuisine et commande un irish-coffee qu’elle sirote doucement, les yeux mi-clos.  Et la voilà repartie en 1956… sur la scène nimbée de soleil, les violons martèlent une mélodie chaotique : « la danse de l’araignée ». Elle, Addie, drapée de fils noirs, marche en décomposant exagérément les mouvements de ses membres : l’araignée, c’est elle. Ses yeux charbonneux dardent les musiciens, un surtout, Alénus, le violoniste noir. Elle se fige ! "Oh temps de la rencontre, suspends ton vol…" Les notes coulent, ruissellent, l’araignée se transforme, les fils noirs tombent et découvrent, oh merveille, Addie, en justaucorps irisé qui, sourire aux lèvres, tombe gracieusement en pamoison aux pieds des musiciens. Son œil s’entrouvre, son regard accroche celui d’Alénus. « Je sais tout », pense-t-elle, « je l’aime ! »"

 

Annick (Merlieux) - 2017

"

Le chat du voisin

Par la porte de la paix

Entre dans ma vie

"

 

Sylvie (Saint-Michel) - 2017

"Tout est provisoire : l'amour, l'art, la planète terre, vous et moi "

Qui donc a écrit cette affirmation ? Elle me paraît tout à fait fausse. L'amour provisoire ? Alors pourquoi le mien ?

L'art provisoire ? Alors pourquoi peindre, sculpter, composer de la musique... La planète terre provisoire ? Alors trouvons un refuge pour être à l'abri. Vous et moi provisoires ? Non ne me laissez pas tomber.
Pas de panique, un petit moment de réflexion. Provisoire ou pas ? Ca tourne et retourne dans ma tête. La perte récente de mon garçon me renvoie cette réflexion en pleine figure. C'est vrai que vous et moi sommes provisoires, mais sûrement pas l'amour. J'ai même parfois l'impression que l'amour maternel n'a fait que s'intensifier depuis ce tragique accident. NON l'amour n'est pas provisoire, tout comme l'art d'ailleurs, même si les tendances artistiques varient. Quant à la planète terre, provisoire ou pas ? Affaire à suivre
, mais sûrement pas par nous qui ne sommes que provisoires..."

 

Dominique (Saint-Michel) - 2017

"Aujourd’hui, la science-fiction est parfois moins effrayante que la réalité.

Chacun parle mais qui écoute ? Là sont souvent les causes de certains échecs.

Souriez quand les chemins de la vie se font labyrinthe et que certaines idées vous font peur. Boire sans modération chaque gorgée d’eau comme un beau cadeau. Le rire est pouvoir de vivre autrement.

Comment ?

Qui que vous soyez, voyez grand, aussi grand que l’enfant sauvage et sensuel qui avance en votre cœur poussant des cui cui d’oiseau perdu, abandonné. Quittez le nid des habitudes et vous accomplirez de sacrés miracles."

 

Babette (Saint-Michel) - 2017

"La messe tire à sa fin : la musique de Mozart le magnifique se termine en murmure. Seul le maudit métronome égraine les minutes ; merde alors ! il va se taire, celui-là ?

Je file vers la sortie et nous sommes à plusieurs à merdoyer devant le portail.

Monsieur le curé remet précipitamment sa moumoute sur son crâne.

Miracle : il a à nouveau sa tignasse blanche, vigoureuse et bouclée ! il se regarde dans le miroir et file vers le métro. Ce n’est pas le moment de musarder car il est attendu dans la métropole.

Je joue à la marelle à l’ombre des mimosas. Les Mamans et quelques Papas ont posé sur la nappe fleurie mille et une mignardises à la mirabelle (c’est la saison ! ).

Un ménestrel de passage égraine ses notes ; c’est une merveille, c’est magique après la messe."

 

Annick (Merlieux) - 2017

"Des nuages noirs formaient des ombres contre les plis de la

falaise.

Les ombres magnifient les clairs. L’avant, le présent, c’est beau.

Les ombres, les clairs semblent en contraste. L’ombre n’existe que par la

lumière.

Et je pense à ce qui semble contraire et pourtant si lié. Les enfants et les

adultes, les villes et les campagnes, les grands et les petits, les blancs et

les noirs, les autres et soi…. Mais l’un n’existe que par l’autre.

Comme les 2 faces de notre être, l’une lumineuse, l’autre sombre,

balançant sans cesse de l’une à l’autre, comme le jour et la nuit.

Ce qui les unit est peut-être l’âme, le vent de la vie, ses turbulences, et la

seule racine…"

 

Juliette Dieusaert (Saint-Michel)  - 2017

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  • : L'univers de MalamaliSss est né de mes diverses passions : l'écriture, l'amour des mots, la lecture à voix haute... et le spectacle vivant. A ces passions j'ajoute un zeste de malice... et le tour est joué. Marjorie Hotton
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